Premières impressions

La valise se forme, se déforme, explose ; mince, on ne peut pas la fermer ! Le départ s'approche, je n'y crois pas encore... Tenter de profiter des derniers moments, en famille, entre amis, l'un qui râle, l'autre qui se prend un fou rire. Foutue nostalgie, dire qu'ils ont même appelé une radio comme ça ! (les gens sont fous, épisode n°1)

Le 6 septembre 12h22

L'avion part demain matin, à 7h25. Après avoir vérifié que mon passeport était là, puis revérifié au cas où il ai disparu, puis rerevérifié parce que je n'étais plus sûre d'avoir bien vu, je me suis dit que les tocs me guettaient vraiment... J'ai hâte, j'ai peur, de tous vous quitter, de partir, si loin ! 

Ma destination ? Quito. Pour le moment, cette ville se définit pour moi par : 2850 m d'altitude, 2 millions d'habitants, capitale de l'Equateur, pays qui fait la moitié de la France, producteur de bananes, de pétrole (projet Yasuni-ITT, dont je reparlerai probablement, si vous avez le courage de me lire à nouveau!), de crevettes, avec un gouvernement centre gauche (Rafael Correa), 1/3 de la population sous le seuil de pauvreté... Et j'en passe ! J'ai dans les têtes des photos (merci Google images!), qui s'avèreront sûrement pas la réalité.

(Photo depuis la fenêtre de ma chambre... La seule photo que j'ai prise de Quito, ayaya ! Promis, j'en prendrai d'autres (surtout qu'il y a des vues de ouf))

Le 14 septembre, 14h03 à Quito, 21h en France

Une semaine, déjà !

Que dire ? La semaine a été mouvementée. Entre maladies pour certains, perte de passeport pour d’autres (finalement retrouvé), l’adrénaline a été au rendez-vous. La secrétaire de l’Université où on va, essaie d’apprendre le français, c’est assez drôle. Elle a voulu savoir la traduction de « cita » et prononçait cela « rrrrendou vouu ». Quant à mon prénom, vous n’imaginez pas le nombre de fois qu’il a été déformé, on m’a même appelé « climat » une fois, j’étais raaaaavie !

La ville est immense. Elle est en fait entre les montagnes, voire à flanc de montagne et du fait qu’elle ne peut pas s’élargir, les montagnes la bloquant, elle s’allonge, s’allonge, s’allonge, jusqu’à perte de vue ! De ce fait, on a des vues de malaaaade !

Sinon, j’ai trouvé un appart ! A la Mariscal (je sais, ça vous aide beaucoup), à 20 minutes à pied de l’Université. Il y a une française, une grecque (autant dire que son sujet préféré : la crise grecque ! Elle met ses mains autour de son cou pour montrer son désarroi…), deux états uniens (un qui a passé trois ans entre Mexique et Equateur et ne sait toujours pas dire un mot d’espagnol… Il est laaaarge !), une espagnole bientôt deux et peut être trois, et les deux équatoriennes qui tiennent la maison. Y’en a une que j’ai toujours pas vue, mais qui a l’air d’être un sacré phénomène… Vous en saurez plus au prochain épisode !

Tellement de choses sont différentes ! La langue déjà, la culture (après avoir discuté avec quelqu’un, qui s’y connaissait au niveau de la culture indigène, il y a toujours une haine du colon pour certains – donc du blanc), l’accueil, le niveau de vie (un déjeuner coûte entre 1,50$ et 2,5$, un logement entre 80 et 180$, un taxi pour un trajet de 10 minutes entre 1 et 2$)… C’est assez incroyable. Et à la fois, il y a une américanisation et un rejet de l’américanisation.

Quelque chose qui est frappant c’est à quel point les équatoriens s’intéressent à la politique. Chacun a une opinion et sait la défendre ! Entre les Corréistes, les anti-Corréistes etc… Ils ont un recul sur leur pays que nous n’avons pas vraiment en France.

Aussi, ils sont croyants et cela compte tellement pour eux ! Il m’est déjà arrivé par deux fois que dans une conversation, quelqu’un me pose la question de ma religion.

Bref. 

A bientôôôt (je poste ce message dix ans après ouioui)